J’ai un peu les nerfs: figurez vous que je me suis fait dérober mon chewal, ce dont j’imagine bien que vous vous foutez peut-être encore plus que des élections ducales, mais bon quand même…. Ca reste super énervant, et ça tombe on ne peut plus mal: juste la veille du jour où j’allais reprendre l’équitation pour de bon, afin d’éviter de me trimballer une silhouette d’Horvy sur les bords de Loire cet été. Néanmoins, il ne sera pas dit que ce crime restera impuni….
Car je crois savoir qui a fait le coup. Le fils de ma voisine… Celui qui a six mois et demi. Je n’ai pas vraiment de certitude, non, mais l’autre jour, quand je l’ai croisé dans les bras de sa mère, je lui ai trouvé le regard torve et l’œil mauvais. De plus, il torturait son hochet avec une violence qu’il aurait tout à fait pu exercer pour délier la longe de mon chewal. Alors ni une, ni deux, qu’est ce que j’ai fait? Ce que tout bon berrichon aurait fait à ma place ! Je l’ai dénoncé à la police sancerroise, ce petit morveux. Merde, quand on pense à toute les conneries que j’ai dû faire pour me le payer, ce chewal, il est normal que justice soit rendue. Reconnaissons tout de même qu’on est bien protégé. J’avais à peine crié « Police », que trois charrettes de policiers cornes de brume hurlantes cernaient l’entrée de l’école où ma voisine venait de déposer son fils… Deux escadrons de la prévôté ont aussitôt sécurisé les lieux. Il valait mieux. Malgré les fouilles désormais en vigueur à l’entrée de tout établissement accueillant des enfants- donc potentiellement dangereux- il y avait encore de nombreuses armes contondantes à l’intérieur: des cornets de vaches- ça fait aussi mal qu’un gourdin - des cubes en bois derrière lesquels les nourrissons déchaînés se planquaient, et je te parle même pas des poupées en chiffon fourrés avec je ne sais quelle herbe plus ou moins légale. Enfin bref, avec un courage qui honore la police sancerroise, les forces de l’ordre ont fait usage de leurs épées pour maîtriser les bambins… Quant à mon suspect, il gueulait tellement quand ils l’ont emmené que c’est bien la preuve qu’il n’avait pas la conscience tranquille. D’ailleurs depuis 48 heures qu’il est dans les geôles de garde à vue, il a été incapable de donner le moindre alibi valable. D’accord, il ne parle pas encore, mais ce n’est pas une excuse…. J’espère en tout qu’il ira vite en prison méditer sur ce qu’il a fait… C’est peut être un peu dur et ça ne me rendra pas mon chewal, mais on ne peut pas laisser faire. Comme disait je ne sais plus qui qui est au conseil ducal, “la sécurité, c’est quand même la première des libertés”.
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samedi 20 juin 2009
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