La rédaction tenait à réitérer ses avertissements concernant ce qui suit. Ce portrait acidulé est toujours tiré de faits réels plus ou moins arrangés, dirons-nous, à la sauce Zaïbaker (sauce très épicée du sud de l’Inde), à prendre évidemment au trente sixième degré, certains ne comprenant pas toujours l’humour pourri de la rédaction…
Etant donné que nous avons commencé le premier portrait de notre cher duc, il nous paraissait indispensable de parler de son fidèle opposant, j’ai nommé le sieur Jelubir.
Pourquoi Jelubir me direz-vous ? Et bien franchement, après 6 mois d’enquête, nous n’avions pas trouvé… Surement, pensions-nous à un jeu de mots en vieux françois mais lequel nous ne le savions pas, le père de Jelubir étant un fervent amateur de jeux de mots… je lu bir… jel ubir… non rien à faire, on ne trouvait pas. On avait simplement remarqué que l’on pouvait faire « bule » avec certaines lettres… Et pourtant la vérité était là, sous nos petits yeux incrédules et nous ne l’avions pas vue, en effet, suite à une source proche de l’enquête que nous ne citerons pas, nous apprîmes que dans la famille de Jelubir, il était de coutume de dire « j’avais lisé (javelliser) pire », grosse faute de français ma foi au lieu de « j’ai lu pire ». Alors pour éviter de renouveler à chaque fois, cette faute récurrente, le père de Jelu, qui parlait beaucoup du nez, décida d’appeler son fils Jélupir prononcé Jélubir avec le nez bouché, nom qui lui resta (nous ne voyons pas d’autre explication). Mais bon, revenons à nos moutons, on s’égare…
Né dans le pays des bubulles ou pas (nous n’avons pas pu savoir exactement), la Champagne, le petit Jelu a vu le jour en d’octobre, d’une mère chasseuse de trésor et dompteuse de lion, ce qui était plutôt rare dans le coin, faut bien l’avouer et d’un père, viticulteur, ce qui n’était pas rare du tout dans le coin faut bien l’avouer aussi, et ayant un fort penchant pour la boisson pétillante et les jeux de mots. Toute l’enfance du petit Jelu se passa paisiblement à cueillir du raisin, à mettre le précieux nectar en barriques et à essayer de soulever les jupes de ses petites copines pour voir ce qu’il s’y cachait dessous, peut-être un trésor…
Malheureusement et comme toujours dans cette période difficile qu’est le moyen âge, un jour de juin 1430, à peine âgé de 10 ans, ses parents lui avaient donné la responsabilité de s’occuper du petit poulailler que son père venait de construire pour avoir des œufs frais et faire des tartes au champagne. Ils étaient partis ainsi, confiants en la vie et en leur petit Jelu, au marché acheter une livre de tomates râpées. Mais la malchance frappa le petit Jelu qui bascula par-dessus le mur de clôture de la basse cour et tomba au milieu des volatiles qui l’attaquèrent sans vergogne le prenant pour un gros grain de maïs. Il est vrai, qu’à l’époque, il était plutôt rond et avait attrapé la jaunisse, d’où l’erreur des gallinacés, faut les comprendre, ce n’est pas malin ces pauvres bêtes. De ce jour, il garda une profonde horreur de tout ce qui est jaune avec des plumes et qui fait cot cot cot. (d’ailleurs comme messire le duc, on peut noter l’importance des traumatismes de l’enfance qui vous poursuivent jusqu’à la vie adulte).
Malgré cela, le petit Jelu dut apprendre à vivre éloigné de ces affreux volatiles et souvent encore des cauchemars le tourmentent… Jelu passa son adolescence tranquillement à boire des bubulles sans vergogne et un jour, on ne sait pourquoi, il décida de tout quitter pour aller vivre à Sancerre, il aurait paraît-il, eu connaissance de l’existence d’une source de vin blanc qui ne se tarissait pas. Hélas pour lui, ce n’était qu’une légende néanmoins, comme il se plaisait à Sancerre et qu’il s’y était fait de nombreux amis, il décida d’y rester (d’ailleurs à cette époque, il se présentait comme quelqu’un de flegmatique, ce qui pourrait susciter le rire quand on le connaît). Ceux-ci étaient nombreux, Lems, Icefly, Bragon, Maybee, Mentaïg, Ysabeau et HdB pour ne citer qu’eux, toutefois de très mauvaise fréquentation, toujours à rire, houspiller les jeunes, ayant un fort penchant pour l’alcool et haïssant les bisounours… D’ailleurs, souvent les soirs, ils organisaient des virées en ville pour « casser du bisounours » comme ils aimaient à le dire, armés de bâtons et d’épées, ne laissant aucune chance à leurs pauvres petites victimes innocentes… Mais ce n’était hélas, pas tout, puisqu’une fois bien implanté dans la vie sancerroise, le sieur Jelubir se mît à la tête d’un vaste réseau de trafiquants de bubulles, que l’on nommait l’ « élixir magique » pour ne pas éveiller les soupçons de la police. Il distribuait ainsi, sous la cape, moyennement une somme pécuniaire importante les précieuses bouteilles, devenant vite un instrument de contrôle sur les plus faibles sancerrois pour contrôler leur esprit et leur bourse. Toutes ses bouteilles étaient, bien sûr, fournies par son père contre une somme modique et lui donnant l’occasion de nombreuses virées en Champagne, Jelubir s’en mettant ainsi plein les fouilles, si je puis dire… La vie de Jelu était très controversée à cette période là…
Cela ne pouvait plus continuer, heureusement Dieu et ses saints étaient là pour redresser le tir, et c’est lors d’une retraite à Noirlac, en buvant un tonneau de poire qu’il vit apparaître sous ses yeux médusés le Saint Moët et Chandon (à moins que ce ne soit dû aux vapeurs d’alcool mais ça on ne le saura jamais) lui glissant ces quelques mots : « Jelu, arrête tes conneries bordel où je te transforme en poussin ». Jelubir tétanisé par ces mots, jura que l’on ne l’y prendrait plus à dealer de la bubulle et choisit le droit chemin, celui tout au fond à droite… C’est lors de ce même séjour à Noirlac qu’il fît la connaissance de la veuve Clicquot avec qui il eut une aventure et qu’il s’amusait à appeler la veuve clito mais ceci est une autre histoire…
Depuis ce jour, il vécut une vie de saint, irréprochable, bien sous tout rapport, allant animer la taverne du Havre par ses bons jeux de mots (et oui, il tenait ça de son père) et c’est là, qu’un bon soir du 7 janvier 1454 au havre (1455 pour ceux ne vivant pas dans le Berry), il fît la connaissance d’une jeune femme ravissante répondant au doux nom d’Aryan ou Dame Tourbillon comme vous préférez. Ni une, ni deux, il la fit valser, allez savoir pourquoi, sûrement pour l’étourdir, et elle ne put résister à son charme ravageur, depuis ils ne se quittèrent plus, fait l’un pour l’autre, rien ne pourrait plus les séparer.
Les jours passaient sereinement aux côtés de sa Douce, astiquant son fournil (oui je parle de fournil puisque Jelu était boulanger et pas d’autre chose bande de vicieux), jouant à la soule son sport préféré et s’amusant à affronter, lors de joutes verbales jusqu’à en être assoiffé, le Poussin Poilu qu’il abhorrait par-dessus tout, suite toujours à ce traumatisme de juin 1430… Ce qui fît sa renommée puisqu’il avait pour but absolu de combattre le mal où qu’il se trouve en maniant le verbe avec dextérité et humour, parfois, souvent même, emporté par ses ardeurs, il ne contrôle pas toujours ses mots, ni les maux et encore moins l’hémo mais c’est aussi pour ça que l’on apprécie le Maistre de l’école des Calés en Bourg…
Et oui, il ne faut pas oublier que Jelubir est aussi une tête de mule mais pas un mouton, ça non, c’est peut-être pour ça qu’il avait développé une passion pour les chevaux, en possédant deux, Fierorage (pourquoi ce nom, vraisemblablement, un signe qui montre qu’au fond, il soutient le FIER) et Alpage, lui permettant surtout d’aller plus vite en Champagne pour récupérer les bubulles… Effectivement, il n’a jamais décroché de sa dépendance pour l’alcool mais surtout pour l’élixir magique, allant jusqu’à créer l’ « Ordre du bouchon » permettant à ses membres (qui se comptent par milliers aujourd’hui à travers tout le royaume), en tout bien tout honneur désormais, d’apprendre la délicate ouverture de bouteille soumise à une forte pression…
Enfin et pour finir, depuis décembre 1456, il est le plus heureux des pères puisque Dame Tourbillon ne lui donna pas un enfant mais trois adorables petits lardons (c’était les promos alors fallait en profiter), Tristan, Gabrielle et Eolia qu’il s’apprête à emmener en voyage dans leur fabuleuse cariolardonmobile tout en leur apprenant de fabuleux jeux de mots (mais Jelu puisque je te dis qu’ils sont encore trop jeunes pour ça)…
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